eric hurtado eric hurtado eric hurtado

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eric hurtado eric hurtado eric hurtado
Mercredi
14. 3. 2012 18h
Le vernissage de l‘exposition à GAMU
Jeudi
15. 3. 2012 19h
Conférence à FAMU
Lundi
19. 3. 2012 15h
Conférence à l‘Institut français de Prague
ERIC HURTADO
ERIC HURTADO
ERIC HURTADO
Je photographie toujours à ce moment de la limite du visible, qui est aussi la limite de l’invisible.
Cette exposition à Prague formera ma première rétrospective, quelques éléments collectés
dans mon parcours photographique, des images qui se répondent en écho, des images qui me
questionnent toujours, souvent par leur étrangeté.
J’ai toujours essayé d’échapper à «l’esthétique» d’un regard, qui peut rapidement devenir une
forme de maniérisme, cette chose superficielle qui fait que l’on reconnaît immédiatement
un photographe. Pour moi, c’est le sujet qui va m’imposer une approche, le sujet dans son
mystère, car je ne connais jamais vraiment le sujet de mes photographies.
Laisser parler le sujet, c’est se mettre face à «quelque chose» qui va bientôt disparaître
dans mon viseur, pour devenir une pure lumière, et cette lumière viendra de très loin, elle
m’aveuglera, elle deviendra une nuit, je ne saurai plus...et là je déclencherai, comme on tend la
main pour se diriger dans une pièce obscure, oui, là, à l’équilibre du souffle.
Photographier peut devenir une souffrance, quelle est la part du vide de ce monde?
Territoire du visible, le réel comme une question au coeur de l’image, voilà peut-être le chemin
de cette exposition.
Paul Celan disait qu’un poème était comme une main tendue. Je tends donc ma main vers
vous, mais je tends aussi ma main vers moi-même, car je ne connais pas mon travail comme je
ne me connais pas moi-même.
S’il y avait une véritable connaissance la vie s’arrêterait. Tout ce qu’on peux dire c’est que le
seul chemin qui existe est celui que l’on voit en se retournant, chemin tracé dans les hautes
herbes du monde, dans cet indéfini qui prendra peut-être la forme d’une image.
La question comme connaissance, parler de la question d’une image, toute image est image de
parole. Une parole en avant de nous-mêmes, comme les images qui nous précèdent, et lorsque
nous les rattrapons nous appelons ça la réalité du monde.
Image de la réalité, le réel en image, le réel est une image. Voir c’est déjà réaliser une image,
photographier c’est faire une image d’une image.
Raymond Ismidon-Marie de Béranger, marquis de Sassenage (1811-1875) est issu d‘une des plus
anciennes familles du Dauphiné. Vers 1852, il s‘initie à la photographie dans l‘atelier parisien de
Gustave Le Gray, qui a joué un rôle important dans la formation de nombreux photographes.
Sa production photographique s‘étend sur une quinzaine d‘années, de 1853 à 1860. Aux côtés de
quelques professionnels de premier plan comme Baldus ou Le Gray, les amateurs comme le marquis de Bérenger ont contribué à faire reconnaître la dimension artistique de la photographie.
Un parcours nous conduit des jardins paysagers du XVIIIème siècle à l’invention de la photographie en passant par la peinture de paysage et les panoramas : de nouveaux systèmes
de représentation ordonnent espace et temps selon des principes qui rompent ouvertement
avec le point de vue homogénéisant de l’espace théâtral de la Renaissance. De tels dispositifs
supposent un redéploiement général du champ du visible.
... le jardin du regard... le regard ne cesse de transformer en fiction le réel, le jardin, fiction du
paysage comme métaphore de notre rapport au réel?
En vérité, en découvrant aujourd’hui l’œuvre photographique de Raymond de Béranger, nous
assistons à la production de nouvelles images qui, par la nature de leur structure et par leur
finalité, posèrent aussi en leur temps les fondements de la modernité.
Un chemin du visible
Un chemin du visible
Cette conférence fait partie du projet « Eric Hurtado à Prague », dans le cadre duquel auront lieu l‘exposition « Un chemin du
visible » à la Galerie AMU du 15 / 03 au 29 / 04 et la conférence « Le jardin du paysage » à l‘Institut français de Prague le 19 / 03 à 15h.
Le projet est organisé par David Stecker est a lieu sous le patronage du Département de photographie de la FAMU, la Galerie
AMU et l‘Institut français de Prague.
Cette exposition fait partie du projet « Eric Hurtado à Prague », dans le cadre duquel auront lieu les conférences « Un chemin
du visible » à la FAMU le 15 / 03 à 19h et « Le jardin du paysage » à l‘Institut français de Prague le 19 / 03 à 15h.
Le projet est organisé par David Stecker est a lieu sous le patronage du Département de photographie de la FAMU, la Galerie
AMU et l‘Institut français de Prague.
Galerie akademie múzických umění, Malostranské náměstí 12, Praha 1
Le jardin du paysage
Cette conférence fait partie du projet « Eric Hurtado à Prague », dans le cadre duquel auront lieu l‘exposition « Un chemin du
visible » à la Galerie AMU du 15 / 03 au 29 / 04 et la conférence « Un chemin du visible » à la FAMU le 15 / 03 à 19h.
Le projet est organisé par David Stecker est a lieu sous le patronage du Département de photographie de la FAMU, la Galerie
AMU et l‘Institut français de Prague.
FAMU, akademie múzických umění, Smetanovo nábřeží 2, Praha 1
Institut français de Prague. Štěpánská 35, Praha 2
Středa
14. 3. 2012 18h
Vernisáž výstavy v GAMU
Čtvrtek
15. 3. 2012 19h
Přednáška na FAMU
ERIC HURTADO
ERIC HURTADO
Fotografuji vždy v tento hraniční moment viditelna, který je zároveň hranicí neviditelna.
Tato pražská výstava je mou první retrospektivou. Jde o určité prvky z mé fotografické tvorby.
Tyto obrazy navzájem rezonují, stále ve mě vyvolávají otázky, většinou pro jejich zvláštnost.
Vždy jsem se snažil vyhnout se vlastní estetice, neboť se snadno může stát manýrou, něčím
povrchním, díky němuž na první pohled rozeznáme jednotlivé fotografy. To, co mě přivádí
k určitému přístupu je motiv samotný a to svým tajemstvím. Nikdy neznám motiv svých
fotografií úplně.
Nechat motiv promlouvat znamená pustit se proti něčemu, co brzy zmizí v mém hledáčku
a stane se čistým světlem, světlem, jenž přichází z daleka, které mě oslepí, stane se tmou,
přestanu vnímat... a tehdy zmáčknu spoušť, stejně jako když ohmatáváme zdi temné
místnosti, abychom se orientovali. Ano, tehdy. V rovnováze s dechem.
Fotografování se může stát utrpením. Kolik prázdnoty je v tomto světě?
Realita – území viditelna – jako otázka ležící uvnitř obrazu. Toto by mohlo být cestou této
výstavy.
Paul Celan řekl , že báseň je jako podaná ruka. Podávám tedy ruku jednak vám, ale i sobě,
neboť neznám vlastní tvorbu, stejně jako neznám sám sebe.
Kdyby tady byla nějaká opravdová znalost, život by skončil. Vše, co můžeme říct je, že jediná
cesta, která existuje, je ta, kterou vidíme při pohledu zpět. Ta cesta vede hustou trávou světa,
tím neurčitým, které možná bude mít podobu onrazu.
Otázka jakožto znalost, řešit otázku obrazu, všechen obraz, je obraz řeči. Řeč, před námi
samotnými, stejně tak jako obrazy, které nás předcházejí. A když je doženeme, tak tomu
říkáme realita světa.
Obraz reality, realita v obrazu, realita je obrazem. Vidět je samosebou vytvářením obrazu
a fotografování je děláním obrazu z obrazu.
Cesta viditelna
Cesta viditelna
Cette conférence fait partie du projet Eric Hurtado à Prague. Dans le cadre de ce projet ont lieu l‘exposition Un chemin du
visible à GAMU du 15. 3. au 29. 4. et la conférence Le jardin du paysage à l‘Institut françias de Prague le 19. 3. à 15h.
Výstava je součástí projektu Eric Hurtado v Praze. V rámci projektu se uskuteční přednáška Cesta viditelna na FAMU 15. 3. od
19h a přednáška Zahrada krajiny ve Francouzském intitutu v Praze dne 19. 3. od 15h.
Galerie akademie múzických umění, Malostranské náměstí 12, Praha 1
Pondělí
19. 3. 2012 15h
Přednáška ve Francouzskému institutu v Praze
ERIC HURTADO
Zahrada krajiny
Raymond Ismidon-Marie de Béranger, markýz ze Sassenage(1811-1875) pochází z jedné
z nejstarších rodin oblasti Dauphiné. Kolem roku 1852 se začal zabývat fotografií v pařížském
ateliéru Gustava Le Graye, který hral významnou roli pro mnohé začínající fotografy. Markýz de
Bérenger se věnoval fotografii mezi lety 1852 až 1865.
Umělecké rozměry fotografie byly objevovány nejen díky předním fotografům jako byli Baldus
nebo Le Gray, ale i díky amatérům, mezi které patřil i markýz de Bérenger.
Jeho tvorba reflektuje změnu, která nás vede od krajiných zahrad 18. století přes krajinomalbu
až k vynalezení fotografie. Objevují se nové způsoby zobrazování, které uspořádávají čas
a prostor podle principů narušujících tradiční renesanční ucelené vidění světa. Z těchto nových
způsobů vychází komplexní přehodnocení viditelna.
… zahrada pohledu… pohled neustále proměňuje skutečnost ve fikci. Zahrada… představa krajiny
jako metafora našeho vztahu ke skutečnosti ?
Když dnes objevujeme fotografické dílo Raymonda de Bérenger jsme svědky nového typu
obrazů, které svou strukturou a pojetím již v době svého vzniku obsahovaly v sobě základy
modernity.
Cette conférence fait partie du projet Eric Hurtado à Prague. Dans le cadre de ce projet ont lieu l‘exposition Un chemin du
visible à GAMU du 15. 3. au 29. 4. et la conférence Un chemin du visible à FAMU le 15. 3. à 19h.
FAMU, akademie múzických umění, Smetanovo nábřeží 2, Praha 1
Institut français de Prague. Štěpánská 35, Praha 2