Antonín Dvořák (1841-1904) Čtyři sbory pro smíšené hlásy op. 29 (B

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Antonín Dvořák (1841-1904) Čtyři sbory pro smíšené hlásy op. 29 (B
Antonín Dvořák (1841-1904)
Čtyři sbory pro smíšené hlásy op. 29 (B 59)
Quatre lieder pour chœur mixte op. 29 (1876)
Místo klekaní – L'heure de l'Angelus
Adolf Heyduk (1835-1923)
Pasou v rubanisku stáda pastevníci,
Na pleci halenu, širák nízko v líci.
Salaš na vrcholku toho rubaniska
A dole pod horou ukrývá se víska.
Dans la clairière les bergers font paître les troupeaux,
Blouse à l'épaule, le chapeau bas sur le visage.
Tout en haut de la clairière, une cabane,
Et tout en bas, caché dans la vallée, un village.
A v té vísce malé frajerenka mladá,
Z lásky v srdélenku zpěvánky si skládá.
Kdyš je šuhajkovi vzhůru zahlaholí,
Zní to, že se všecko zazelená v poli.
Et dans ce petit village, une jeune fille qui,
Par amour, compose des chansons dans son petit cœur.
Et quand le berger là-haut les entend,
Elles sonnent et résonnent tant que les prés reverdissent.
Jemu ten zpěvánek jako zvonek zvoní,
Kdyš na tvrdé lože k modlitbě se kloní.
Jemu ten zpěvánek ze sna na salaši
Mátohy a slzy jako anděl plaší.
Et ces chansonnettes sont comme clochettes tintantes
Quand il prie agenouillé sur sa dure couche,
Et quand il rêve dans sa cabane, elle sont
Comme l'ange chassant les fantômes et les larmes.
Knězi na modlení za chlapce nenoste,
Radš zaň o zpěvánky frajerečku proste.
Pour l'amoureux, ne demandez pas aux prêtres de prier :
Demandez plutôt à la jeune fille des chansons.
© 2005, Pierre Louis GODEBERGE – Groupe Vocal GYMEL pour la traduction
Antonín Dvořák (1841-1904)
Čtyři sbory pro smíšené hlásy op. 29 (B 59)
Quatre lieder pour chœur mixte op. 29 (1876)
Ukolébavka (Berceuse)
Junošíku plných rtíků,
Hlávko lysá,
Pospi svatě,
Mamuška tě pokolisá.
Petit homme aux lèvres roses
Et tête chauve,
Endors-toi d'un sommeil sacré,
Petite mère te bercera.
Tím očičkem sokolíčkem
Neprohlédni :
Budeť máti
Kolíbati třeba ke dni.
N'ouvre pas
Ton petit œil de fauconnet,
Ta mère te bercera,
Jusqu'au jour!
Ťapky zlaté,
baculaté,
Polož dolů,
jsouť perce nebeměrce
ze sokolů.
Tes petites pattes dorées
Et dodues,
Laisse-les reposer
Car les petites plumes du faucon
Sont innombrables.
Ukryj ty je, má lilie,
ukryj ty je do podušky,
sen již k oušku chce, zlatoušku,
na pošušky.
Cache-les ces pattes, mon lys,
Cache-les au creux de ton édredon
Le rêve déjà, mon adoré,
Veut chuchoter à ton oreille.
Spi jen!
V denní probuzení čeká tebe
peří skvostné
z ohňochvostné
bludky nebe;
Endors-toi !
Un nouveau jour t'attend :
Sa flamme somptueuse,
Comme un mirage splendide,
Brillera dans le ciel.
však až v trati
bude státi
měsíc v novu,
k hraní plesu,
harfu, snesu harfu Davidovu.
Avant que sur le chemin
Ne se lève
La lune nouvelle,
Pour jouer au bal
Je descendrai la harpe de David !
© 2005, Pierre Louis GODEBERGE–Groupe Vocal GYMEL pour la traduction
Antonín Dvořák (1841-1904)
Čtyři sbory pro smíšené hlásy op. 29 (B 59)
Quatre lieder pour chœur mixte op. 29 (1876)
Nepovím (Je ne te dirai rien)
U studénky stála,
Napájela páva,
Pověz mně, děvečko,
Sivá holubičko,
Esli mja máš ráda.
Elle était à la fontaine
Et faisait boire un paon.
"Dis-moi, jeune fille,
Ma douce colombe grise,
M'aimes-tu ?"
A já ti nepovím,
Nebo sama nevím,
Přijdi k nám dnes večer,
Až sa mamky zdovím,
Teprv já ti povím.
"Rien ne t'en dirai,
Car point ne sais ;
Viens-t'en chez nous,
Que je demande à ma mère,
Alors seulement je te le dirai."
A ja k vám přijedu
Na vraném koníčku
A si ho uvážu
Na vašu jedličku,
bílú stuzičku.
"Chez vous alors j'irai
Sur mon cheval noir
Et je l'attacherai
A votre petit sapin
Avec un ruban blanc."
Ta naše jedlička
Přeblahoslavená,
Za léta,
Za zimy dycky
Je zelená.
Alors notre petit sapin
Sera trois fois bienheureux,
Et l'été
Et l'hiver
Sera toujours vert.
Traduction © 2005, Pierre-Louis GODEBERGE–Groupe Vocal GYMEL
Antonín Dvořák (1841-1904)
Čtyři sbory pro smíšené hlásy
Quatre lieder pour chœur mixte op. 29 -B 59 (1876)
Opuštěný – L'abandonné (op.29/4)
Chant populaire morave
Dyž ty's mě nechtěla,
Mělas mně povědít,
Mělas mně za sebou
Dvě léta nevodit.
Dvě léta nevodit,
Mělas mně dát zprávu,
Mělas nesedávat na prahu.
Si tu ne voulais pas de moi,
Tu aurais dû me le dire,
Tu n'aurais pas dû
Me faire traîner deux années.
Deux ans à attendre,
Tu aurais pu me donner des nouvelles
Et ne pas t'asseoir devant notre porte.
Rokyta, rokyta,
Rokytový proutek,
Ponesu pro tebe
Dvě léta zármutek.
Petit saule, ô saule,
Petite baguette magique,
Pour toi j'ai enduré
Deux tristes années.
Jedličko zelená,
Neopouštěj chvojí,
Jak mě opustilo
Moje potěšení.
Jedličko zelená,
Neopouštěj vrška,
Jak mě opustila,
Má panenka hezká.
Petit sapin tout vert,
Ne perd pas tes rameaux
Comme moi j'ai perdu
Ma joie.
Petit sapin reverdis !
Ne perds pas ta cime
Comme m'a quitté
Ma belle amour.
Dyš ty's mě nechtěla,
Mělas mně povědí
Že tvé černé oči
Nechcú na mě hledět,
A šak budú rády,
Pohledávat po mně,
Dyš se mně šablička
Po zemi potáhne.
Si tu ne voulais pas de moi,
Tu aurais dû me dire
Que tes yeux noirs
Ne me chercheraient plus
Mais qu'ils seraient contents
De me voir
Mettre mon sabre
Qui traîne à terre.
© 2005, Pierre Louis GODEBERGE – Groupe Vocal GYMEL pour la traduction

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